Emile Burnat est né le 21 octobre 1828. Passionné de botanique, il fut un élève d’Alphonse de Candolle. A 14 ans déjà, il herborisait sur les hauts de Vevey. Burnat élargit sa zone d’herborisation au Val d’Illiez, à la Haute-Savoie et au canton de Neuchâtel. Dans le cadre de ses...
...
Emile Burnat est né le 21 octobre 1828. Passionné de botanique, il fut un élève d’Alphonse de Candolle. A 14 ans déjà, il herborisait sur les hauts de Vevey. Burnat élargit sa zone d’herborisation au Val d’Illiez, à la Haute-Savoie et au canton de Neuchâtel. Dans le cadre de ses herborisations, il entra en contact avec le Professeur Godet, auteur de la Flore du Jura. Il eut la chance d’être l’élève du floriste Georges Reuter (1805-1872) qui le mit en contact avec les botanistes genevois Charles Fauconnet (1811-1876) et Edmond Boissier (1810-1885). Ce dernier devint d’ailleurs un conseiller et un proche ami. Devenu ingénieur en métallurgie, Burnat ne put se consacrer pleinement à la botanique qu’à sa retraite en 1872. Avec ses amis Edmond Boissier, Louis Leresche et William Barbey, il entreprend un voyage dans la province de Valence et aux Baléares. Cette excursion botanique fut à l’origine de l’ouvrage co-signé avec Barbey mais entièrement rédigé par lui seul: Notes sur un voyage botanique dans les îles Baléares et dans la province de Valence. Pendant plus de 40 ans (de 1871 à 1914), il se consacre à la flore des Alpes maritimes et récolte quelque 29 000 échantillons dans cette région. Le premier volume de son œuvre majeur, Flore des Alpes maritimes, est publié en 1892. Grâce à la collaboration de Franc?ois Cavillier (1868-1953) et John Briquet (1870-1931), cette Flore sera achevée en 1931 et compte sept volumes. En 1912, désireux de faire don de son herbier aux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève, Burnat finance l’agrandissement de la Villa la Console pour y accueillir son immense collection, premier herbier fermé de l’Institution connu sous l’acronyme G-BU. Il s’éteint le 20 août 1920 à l’âge de 91 ans laissant derrière lui un héritage indélébile aux CJBG.
